Le métier d’artisan joaillier requiert un savoir-faire unique et une bonne dose de passion. Il y a, dans chaque bijou que je crée, un éclat, une émotion, une transmission. Et pourtant, depuis le début, je me pose cette question simple, mais vertigineuse : peut-on vraiment faire de la joaillerie éthique aujourd’hui ? Et jusqu’où va l’engagement, quand on travaille avec de l’or et des métaux précieux ?
Je n’ai pas de réponse toute faite. Mais j’avance, bijou après bijou, en essayant d’être cohérente, fidèle à mes valeurs. Voici quelques réflexions qui me font cheminer vers une bijouterie plus responsable.
Le choix de l’or recyclé : une évidence
Une belle façon de transmettre ses bijoux
L’or est un métal précieux un peu magique : il ne s’use pas, ne se perd pas, ne s’oublie jamais. Il se transmet. Il se fond et revient à la lumière sous d’autres formes. Dans mon atelier de bijouterie, je travaille exclusivement avec de l’or recyclé 18 k. Parce que c’est plus doux pour la terre, parce que c’est souvent plus beau aussi, et surtout parce que cela raconte des histoires vraies.
C’est là que la création de bijoux sur mesure prend tout son sens. D’anciennes alliances de mariage deviennent des bagues de naissance. Un collier brisé retrouve un nouveau souffle. Des bijoux anciens se transforment en pendentif ou en bracelet. Or blanc, or rose ou or jaune… Chaque gramme devient un lien entre passé et futur.
Joaillerie éthique, un pied de nez au prix de l’or !
En un an, le cours de l’or a augmenté de plus de 40 %. Un lingot vaut en ce moment plus de 90 000 € ! Et oui, le prix du métal jaune, exprimé en once d’or, peut augmenter ou chuter en fonction des contextes sociaux et économiques.
Réutiliser un bijou de famille pour créer un joyau sur mesure, c’est donc aussi une solution pour faire des économies et ne pas subir cette inflation. Tout en évitant l’extraction de minerai supplémentaire.
Et les diamants de synthèse ? Non, merci.
L’hérésie du diamant
Certains bijoutiers présentent les diamants de synthèse comme une solution “éco-responsable”. Mais que cache cette promesse ? Une production ultra-énergivore, souvent alimentée au charbon. Des pierres sans âme, sans parcours, sans vibration terrestre. Et un rapport au bijou qui glisse vers le jetable, le sans-histoire, le sans-profondeur.
Pierres précieuses : trouver le bon équilibre
Grenat, topaze, saphir, tourmaline… Ces noms de gemmes font rêver. Je choisis de travailler avec ces pierres fines, rares, choisies avec soin, ou parfois… aucune pierre du tout. Car ce n’est pas l’éclat qui fait le bijou. C’est le sens qu’on y met !
Les diamants dont je me sers sont certifiés « conflict free », en accord avec le Kimberley Process. Ce système de certification international n’admet ni le travail des enfants, ni le financement de guerres civiles.
Ma conception de la joaillerie éthique
Agir pour une bijouterie juste
Alors, la bijouterie-joaillerie éthique, est-ce vraiment possible ? L’éthique pour moi, c’est créer lentement. Refuser les compromis faciles. Accepter les imperfections du monde.
Je ne cherche pas à créer des bijoux parfaits. Je cherche à créer des bijoux justes. Et si ce n’est pas “l’éthique” au sens pur, c’est au moins une façon honnête d’exercer le métier de joaillier créateur. Et de vous sensibiliser au sort de notre planète. C’est ma façon à moi d’agir à mon échelle !
Imaginer des pièces de joaillerie éternelles
Chaque pièce que je crée est un dialogue : avec la matière, avec l’émotion, avec vous. Et chaque joyau se veut éternel, comme un lien entre passé et futur. Comme un objet à garder de génération en génération !
Bague de fiançailles, boucles d’oreilles ou parure… En tant que joaillière, je crée, avec le plus grand soin, des bijoux haut de gamme et qui se portent longtemps. Mais surtout des bijoux qui ont une histoire et des valeurs.
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